Journal d'Oxelline

[Romane]

*l’écriture est ferme, sûre*

*Le journal est ouvert à ses côtés, un mot dessus : "Marim lis-le s'il te plait".*


Ô Vénérée Déesse,

J’ai eu la confirmation de ce que je craignais depuis que le léopard empoisonné est mort dans mes bras. C’est Talona qui est derrière cette abomination, cette engeance.

Je ne sais pas comment Saren, Lauryane et Yuki ont réussi à l’apprendre, mais le tribu qu’ils ont payé est lourd et je les ai retrouvé décomposés. Cela m’a mise en colère. Eux si forts, si plein de vie…

Ils m’ont appris également que Talona s’est alliée à Baine et Loviatar en Adamantia. Les trois vont donc chercher à me tuer, une partie de Libertia également.

Marim m’a appris qu’en stratégie, il faut parfois s’allier à ses ennemis pour vaincre.

Aussi, j’ai eu une idée, une idée des plus sombres. Si Dolmencée est réellement du côté de Cyric, alors elle combattra Baine. Sauf à craindre le courroux de son dieu, c’est dans notre intérêt à toutes les deux de nous allier contre nos ennemis communs.

Je pense qu’elle aime le pouvoir et elle ne voudra sans doute pas risquer de voir l’île détruite d’autant plus que le portail ne fonctionne plus. Certes des brèches dimensionnelles ont été ouvertes par les adeptes de ces pourritures, mais s’y risquerait-elle ?

Je vais devoir réunir plus d’informations…

Mes amis ont réussi à m’informer que le poison est de l’huile de raggit. De mémoire elle n’est pas mortelle, elle fait décroitre les forces et endommage mais ne tue pas.

Déesse, je vais trouver l’antipoison adapté. Mais pour lutter contre la malédiction de Talona, je vais consacrer les fioles.

Chauntéa, Déesse, entends mes prières, la Nature agonise.

Je suis sage, je prie tous les jours, j’entretiens les potagers, je prends soin de la Nature, j’ai ordonné que les arbres ne soient plus coupés et que personne n’utilise d’armes de feu ni ne joue avec le feu. Un champ va être construit, les potagers agrandis, des autels dressés en ton honneur.

Me vois-tu Déesse, t’implorant à genoux ?

Me vois-tu Déesse, te suppliant de me laisser être ton bras armé dans la lutte contre Talona ?

Je lutterais jusqu’à la mort s’il le faut pour éradiquer Talona.

Marim, pourrais-tu construire un golem pour que je le mette à l’entrée du Bosquet s’il te plait Amour ?

Il y a tout de même des nouvelles réjouissantes, j’ai des amis et Malkav vient d’être nommé chef de la garde de Port-Turquoise.

Je me tiendrais debout, fière et digne de toi Déesse.

Je t’aime Chauntéa.

Oxelline.

[(DM) JB]

[Validé DM]

(Chauntéa t’aime aussi )

[Romane]

*l’écriture est ferme*

Douce et Vénérée Déesse,

Ça y est. La décision n’a pas été simple à prendre mais j’ai laissé la protection du Bosquet au druide qui vient d’arriver : Gulgar. Il est certainement plus légitime que moi pour s’occuper des affaires du Bosquet. Je ne pouvais plus de toute manière tout assumer.

Je vais pouvoir consacrer plus de temps à mon combat contre Talona. Mais toi qui me vois, tu sais que je n’ai pu retenir quelques larmes et mon cœur est un peu serré.

Je dois superviser la construction du nouveau champ.

De plus, j’ai fait une promesse à Marim. Je ne m’occuperais plus de ce qui ne concerne pas directement tes dogmes.

Et il y a de la joie en mon sein. Je dois être raisonnable et responsable.

Je dois également préparer la fête d’Herbeverte.

Je dois aussi leur apprendre que l’union fait la force. S’ils pouvaient enfin comprendre…

Je relis et je trouve que mon message est décousu, mes idées s’embrouillent un peu. Je vais me reposer.

Peut-être est-ce dû aux éclairs que j’entends dehors. Je suis restée sage pour une fois, calmement assise sur le lit de la chambre.

Ô Déesse, s’il te plait, donne-moi la force, donne-moi le courage.

Je t’aime Chauntéa.

[Romane]

Chère Déesse,

Cette fois la guerre va éclater.

Je vais rester à l'écart. Tu sais où je suis.

Je vais cesser d'écrire ce journal pour un temps.

Je vais te prier dans le secret de mon cœur.

Je n'ai plus rien à ajouter.

[Romane]

Mon Cher Journal,

Je reprends la plume ce soir car j'ai fait une chose que j'aurais sans doute du éviter. J'ai lu le journal de Marim. Il le sait.

Mais je n'ai pas trouvé la force de lui dire ce que je ressens pour lui.

Je suis tellement fière de son courage, de la force de l'abnégation dont il fait preuve. Je n’aime pas savoir qu’il est montré du doigt et sali pour ses choix.

Qui sont-ils pour oser dire qu’il n’a pas d’honneur ? A mes yeux il en a bien plus que tous réunis. Nous avons payé cher nos sacrifices, car oui, j’étais au courant depuis le début. Ceux qui n’ont pas compris ça n’ont pas mesuré la force de notre Amour.

Quand il m’a dit ce qu’il comptait faire, je lui ai demandé d’être également mes yeux. Je devais vérifier si Talona était implantée réellement à Libertia, comme on me l’a dit, ou non. Tu le sais Chère Déesse, que je lui ai demandé. Mais je ne pouvais pas y aller en personne puisque Dolmencée veut ma tête depuis si longtemps… Maintenant, ils veulent sans doute notre tête à tous les deux.

HAHA, maintenant nous sommes unis aussi sur ce point…

Oui j’ai demandé à mon époux une chose bien cruelle. Malheureusement cette garce de Talona se cache et il n’a rien pu trouver de concret.

Alors comment pourraient-ils nous comprendre ? Comprendre que nous avons mis nos vies, notre couple en danger pour obéir à nos croyances profondes ? Lui, La Cavalière, moi, Chauntéa.
Je me suis mise en retrait tout ce temps pour le protéger lui. Car si j’étais trop restée à parler aux autres, sans doute aurais-je commis un impair qui aurait pu lui coûter la vie. Je préfère mourir plutôt que de le trahir. J’espère sincèrement qu’un jour ils comprendront.

Qu’ils comprendront que nous n’avons pas cessé d’être des initiés, souhaitant à tout prix sauver l’île et offrir une vie meilleure à nos proches. Car oui, il y a des personnes que nous aimons très sincèrement.

Alors j’ai envie de le crier haut et fort :

JE T’AIME MARIM ANKTHIAR ET JE SUIS FIERE DE TOI !

Tu es un époux, un amant, un ami dont on ne peut que désirer avoir à ses côtés.

Je te le dirais à ton réveil. Je te le crierais, je le crierais à travers toute l’île s’il le faut et je te défendrais toujours bec et ongles.

Oxelline Ankthiar.


Ma Très Chère Déesse,

Je vais me recueillir en silence et te prier, te vénérer comme il se doit.

Je suis tellement triste qu’en ce temps de guerre plus personne ne s’intéresse au champ que je voulais construire…

Tant pis. Je pense prendre la pioche moi-même et si Marim n’est pas content que je me fatigue et bien il n’aura qu’à m’aider à creuser…

Je t’écris un long message Douce Chauntéa.

Je t’aime.

Oxelline.

[Romane]

*L'écriture est vive*

Ma Douce et Vénérée Déesse,

Je n'ai pas eu le temps de t'écrire ma joie d'avoir vu le potager s'agrandir que déjà quelqu'un est venu le souiller.

Je suis profondément en colère et attristée.

Soni m'a dit qu'ils vont mener une enquête. J'espère qu'ils trouveront le coupable et le jetteront en prison.

Des fleurs entre les allées d'accord, mais dans les cultures pas d'accord.

Sinon il y a de très bonnes nouvelles, je suis très heureuse.

Nous verrons la suite très bientôt. Oh et j'espère les avoir suffisamment motivés pour partir à la chasse de Talona.

Je t'aime Déesse.

[Romane]

Ce que je redoutais le plus est arrivé.

Marim est tombé au combat.

Je veux le rejoindre, continuer de vivre notre amour ailleurs.

La douleur fait mal à en crever.

Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ?



*son journal est laissé ouvert à la dernière page sur le lit à la Mangouste*

[Romane]

*l’écriture est tremblante, des traces de larmes sont visibles par endroit*

J’ai entendu les cris, j’ai entendu les explosions.

Je suis tellement mal, je n’ai pas eu la force de sortir.

Je les ai entendus parler à travers la porte de la chambre. J’ai entendu les horreurs. La tête de Merric, Kate, Saya…

CHAUNTEA, DEESSE, JE SOUFFRE, J’AI MAL, je n’aurais bientôt plus de raison de vivre, à quoi bon être Archiprêtresse sur une île sans plus personne dessus, car c’est ce qui est en train de se produire.

Tellement de morts, tellement de souffrance.

JE REFUSE ! Cela ne peut être la réalité. Je veux croire que tout a commencé le jour de la mort de Marim. Que c’est une manigance de Cornélia qui nous a entrainés dans un cauchemar dont elle a le secret et que dans un sursaut d’envie de vivre et d’envahir les autres plans, qu’elle nous offre une vision de ce que serait si l’assaut qui a coûté la vie de Marim et de Gulgar, blessé mes amis se déroule réellement. Je veux croire que nous sommes prisonniers dans une extension temporelle depuis cet instant.

Tout cela ne se peut.

DELIVREZ-NOUS ! DELIVREZ-NOUS DE CETTE SOUFFRANCE ! De ces horreurs. Je veux les retrouver près de moi. JE DEVIENS FOLLE.

MARIM ! MARIM TU M’AVAIS PROMIS : A TOUT JAMAIS ! TU M’AVAIS JURE DE REVENIR TOUJOURS A MES COTES D’UNE MANIERE OU D’UNE AUTRE. NE M’ABANDONNE PAS !

Car pourquoi vivre si tout ceci est la plus stricte vérité ? Si c’est cela la vie, si on nous a envoyé ici pour subir tout ça et ne plus trouver aucun répit, aucune joie ? Si c’est la plus stricte réalité alors je vais sortir de la chambre et mettre le feu au Bosquet et à la forêt, je finirais par aller chez les fées et je les détruirais, je précipiterais la fin de l’île.

Cette île est maudite. CELKIOR POURQUOI ? Pourquoi nous avoir fait venir ici, nous faisant miroiter que nous devons sauver ce plan si cela doit tourner ainsi.


Je me tiens encore debout ici pour :
Taurrandir
Ansrael
Ael
Erevorn
Lorann
Haruisse
Alexandre
Erugar
Corail
Saya
Kate
Merric
Soni
Axelle
Marim
Gulgar
Malkav
Saren
Lauryane
Yuki
Andréa
Otto
Fael
Starck
Avryl
Richard
Loskan
Gladys
Dolmencée
Okrann
Valentine
Telmar
Lauric
James

Et pour tous ceux dont les noms ne me reviennent pas de suite en mémoire, qu’ils m’en excusent.

Ce sont là tous les noms que vous avez souillé. Je serai leur porte-parole. Vous n’avez pas le droit de kidnapper des personnes comme ça, les mettre en stase pendant cinq-cent ans, leur promettre monts et merveilles et les laisser sombrer dans le chaos alors que vous nous avez tous fait venir ici pour sauver ce plan maudit. Combien ont été écœurés en chemin, combien ont disparus ?

Vous nous avez privés de notre portail. Nous avons commis des erreurs, nous les avons payées. Il va de votre responsabilité que cette île ne sombre pas. A vous les Dieux, à vous les fées.

Je vous implore à genoux, pour que l’enfant que je porte ne connaisse pas ce monde abject et pour la survie d’Adamantia.

Dites-moi que je vais me réveiller de ce cauchemar, de cette oppression, de cette cruauté sans nom. ‘‘Attentat’’ ils ont dit. Quel mot barbare, atroce.

Je suis révoltée.

Ao, vois ce qu’est devenue cette création. Veux-tu laisser les choses aller aussi mal ?

Car au nom de tout ce à quoi je tiens et même pour ennemis, je mettrais fin à votre tyrannie.

Peu importe que je finisse dans la tombe, je ne ferais que suivre ceux qui me sont chers.
Chauntéa punit moi une fois de plus si je ne suis plus digne de toi, je mettrais fin à mes jours dans la seconde qui suivra.

Je refuse d’être le jouet entre les mains de ces ‘‘manipulateurs’’ qui se moquent de la vie et de nos sentiments, nos ressentis.

Entendez mes prières à vous qui en avez le pouvoir…

Je n’aurais aucun regret, aucun remord, je suis l’Archiprêtresse de Chauntéa, Oxelline Ankthiar, guide pour les nouveaux aventuriers, ancienne Protectrice-Gardienne du Bosquet, épouse, amie, future mère et on ne met pas en colère une femme qui tient à la vie plus que tout.

Marim, à la vie à la mort. Puisses-tu me pardonner où que tu sois…


*Oxelline sortira au beau milieu de Port-Turquoise et récitera tout ceci, animée d’une ferveur comme jamais*



[malgré mes soucis de santé, je me connecterais s’il faut pour le jouer rp]

[(DM) JB]

[Validé DM]

[Romane]

09/06/2018 – Mois 6, jour 22

Cher journal,

Les jours passent. Son absence est chaque jour plus difficile à supporter. Les explosions… les cris, tout résonne dans ma tête, ça fait mal, terriblement mal.

Port-Turquoise porte les stigmates des derniers combats, je ne peux plus supporter de voir tout ce qui a été détruit.

J’avais demandé à Andréa de venir me trouver de temps en temps à la Mangouste pour qu’il joue de la musique au bébé. Lors de sa dernière visite, voyant que je m’étiole, il a décidé de m’emmener au Bosquet.

Nous sommes arrivés ici hier, mais si la Nature m’apaise quelque peu, la douleur est là toujours plus forte de jour en jour.

MARIM ! MARIM ! Tu me manques ! Reviens-moi, je vous en supplie, ramenez-le moi.

Tu m’avais promis de revenir, d’être toujours là à mes côtés, tu es mon bouclier.

Je suis fatiguée, je n’ai plus la force de crier, j’aimerais t’appeler à plein poumons !

MARIM ! MARIM ! Tu n’as pas le droit de me laisser ! Le bébé va bien, il grandit, il bouge, il a besoin d’entendre ta voix. Je refuse de croire à ta mort. REVIENS !!!!!!!!!!


Déesse,

S’il te plait, veille sur le potager, veille à ce que rien ne lui arrive.

Je porte la vie, je suis heureuse et en même temps si désemparée, je t’en supplie Déesse aide-moi à traverser ces moments difficiles.

Je t’aime Chauntéa, guide-moi, je suis lasse, si lasse, je mange pour le bébé, mais je n’arrive plus à manger pour moi.

Il y a des moments où j’aimerais me laisser glisser, comme ça tout doucement, m’endormir. Ne plus ressentir cette douleur.

Déesse, Déesse, je t’implore à genoux : donne-moi la force de continuer. Le bosquet est sans protection, je dois prier pour le potager.

Que quelqu’un me vienne en aide ! Je vous en supplie, pour le petit enfant que je porte en moi, pour le bébé de Marim, donnez-moi la force de tenir jusqu’à sa naissance.

MARIM ! MARIM ! Tu dois être là pour sa naissance.

Chauntéa, mère nourricière, comment faire ?

Tout est emmêlé dans mon cœur et dans ma tête, je ne sais plus où j’en suis.

PAR PITIE ! AIDEZ-MOI !